Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié lundi 8 octobre un rapport sur les conséquences d’un réchauffement des températures au-delà de 1,5°C (la limite que s’étaient engagés à respecter les Etats lors de la COP21). Les conclusions du rapport sont sans appel, le réchauffement climatique doit être contenu à 1,5°C ; au-delà, des conséquences irréversibles pour la vie sur terre sont attendues.
Communiqué de presse du GIEC octobre 2018
Les principaux points du rapport du Giec :
► Sur les énergies
Les experts du Giec sont sans appel : limiter le réchauffement à 1,5°C demande « des transitions rapides et globales ». Les émissions de gaz à effet de serre doivent être drastiquement réduites. Le charbon par exemple devrait représenter moins de 2 % de la production d’électricité en 2050, tandis que les énergies renouvelables devraient atteindre 70 % à 85 % de la production.
De tels changements nécessitent des investissements annuels quatre à cinq fois plus élevés que ceux de 2015. Et il faut agir vite : « le dépassement ne pourra être évité que si les émissions de CO2 commencent à diminuer bien avant 2030 », rappelle le rapport. « Si des actions sont prises trop tardivement, les coûts augmenteront », mettent en garde les experts.
Attention, certaines stratégies peuvent avoir des effets négatifs sur d’autres secteurs. Affecter des cultures à la production de biocarburants, par exemple, peut entrer en compétition avec la production de nourriture pour l’alimentation. De la même façon, mettre un terme aux énergies fossiles peut entraîner chômage et pauvreté dans certaines régions, reconnaît le rapport, qui appelle à des politiques de redistribution et à une diversification économique.
► Sur les énergies
Les experts du Giec sont sans appel : limiter le réchauffement à 1,5°C demande « des transitions rapides et globales ». Les émissions de gaz à effet de serre doivent être drastiquement réduites. Le charbon par exemple devrait représenter moins de 2 % de la production d’électricité en 2050, tandis que les énergies renouvelables devraient atteindre 70 % à 85 % de la production.
De tels changements nécessitent des investissements annuels quatre à cinq fois plus élevés que ceux de 2015. Et il faut agir vite : « le dépassement ne pourra être évité que si les émissions de CO2 commencent à diminuer bien avant 2030 », rappelle le rapport. « Si des actions sont prises trop tardivement, les coûts augmenteront », mettent en garde les experts.
Attention, certaines stratégies peuvent avoir des effets négatifs sur d’autres secteurs. Affecter des cultures à la production de biocarburants, par exemple, peut entrer en compétition avec la production de nourriture pour l’alimentation. De la même façon, mettre un terme aux énergies fossiles peut entraîner chômage et pauvreté dans certaines régions, reconnaît le rapport, qui appelle à des politiques de redistribution et à une diversification économique.
D'après https://www.la-croix.com
► Sur le niveau de la mer
En limitant la hausse des températures à 1,5°C, le niveau des océans et des mers augmenterait tout de même jusqu’à 0,77 mètre d’ici 2100. Mais cette hausse serait moindre que si le réchauffement atteignait 2°C, où il faudrait alors plutôt envisager près d’un mètre en moyenne. Dans tous les cas, la hausse du niveau de la mer continuera après 2100, en raison de l’instabilité des glaces dans l’Antarctique et au Groenland.« À 1,5°C de réchauffement, le rythme plus lent d’élévation du niveau de la mer permettra de meilleures opportunités d’adaptation, de restauration des écosystèmes côtiers et de construction de structures de renforcement », indique le rapport. De la même manière, limiter le réchauffement à 1,5°C aboutira à ce que l’Arctique ne soit libre des glaces qu’une fois par siècle. À 2°C, au contraire, ce phénomène se produirait une fois par décennie.
► Sur la biodiversité
Le rapport a pris en compte 105 00 espèces. Avec un réchauffement limité à 1,5°C, 6 % des insectes, 8 % des plants et 4 % des vertébrés vont perdre la moitié de leur habitat. Des chiffres importants, mais bien loin de la perte de biodiversité si le réchauffement atteint 2°C. Le corail, par exemple, devrait décliner d’au moins 70 % avec une trajectoire à 1,5°C, mais il disparaîtrait complètement si le réchauffement augmente. Dans le monde, 4 % des terres vont connaître une transformation de leur écosystème, contre 13 % si le réchauffement est de 2°C. « La toundra et les forêts boréales seront particulièrement touchées », précise le document.
► Sur les populations
Le rapport confirme que ce sont les populations les plus défavorisées qui seront les plus touchées par les changements climatiques, et notamment « les peuples indigènes et les petites communautés dépendant de l’agriculture et de la pêche ». Les maladies transmises par les moustiques, comme la malaria et la dengue, vont également se déplacer et affecter de nouvelles régions au fur et à mesure que le climat deviendra plus doux.« La pauvreté et les inégalités vont augmenter en même temps que les températures, mettent en garde les experts. Mais limiter le réchauffement à 1,5°C au lieu de 2°C réduirait de plusieurs centaines de millions le nombre de personnes concernées par la pauvreté d’ici à 2050 ».
En limitant la hausse des températures à 1,5°C, le niveau des océans et des mers augmenterait tout de même jusqu’à 0,77 mètre d’ici 2100. Mais cette hausse serait moindre que si le réchauffement atteignait 2°C, où il faudrait alors plutôt envisager près d’un mètre en moyenne. Dans tous les cas, la hausse du niveau de la mer continuera après 2100, en raison de l’instabilité des glaces dans l’Antarctique et au Groenland.« À 1,5°C de réchauffement, le rythme plus lent d’élévation du niveau de la mer permettra de meilleures opportunités d’adaptation, de restauration des écosystèmes côtiers et de construction de structures de renforcement », indique le rapport. De la même manière, limiter le réchauffement à 1,5°C aboutira à ce que l’Arctique ne soit libre des glaces qu’une fois par siècle. À 2°C, au contraire, ce phénomène se produirait une fois par décennie.
► Sur la biodiversité
Le rapport a pris en compte 105 00 espèces. Avec un réchauffement limité à 1,5°C, 6 % des insectes, 8 % des plants et 4 % des vertébrés vont perdre la moitié de leur habitat. Des chiffres importants, mais bien loin de la perte de biodiversité si le réchauffement atteint 2°C. Le corail, par exemple, devrait décliner d’au moins 70 % avec une trajectoire à 1,5°C, mais il disparaîtrait complètement si le réchauffement augmente. Dans le monde, 4 % des terres vont connaître une transformation de leur écosystème, contre 13 % si le réchauffement est de 2°C. « La toundra et les forêts boréales seront particulièrement touchées », précise le document.
► Sur les populations
Le rapport confirme que ce sont les populations les plus défavorisées qui seront les plus touchées par les changements climatiques, et notamment « les peuples indigènes et les petites communautés dépendant de l’agriculture et de la pêche ». Les maladies transmises par les moustiques, comme la malaria et la dengue, vont également se déplacer et affecter de nouvelles régions au fur et à mesure que le climat deviendra plus doux.« La pauvreté et les inégalités vont augmenter en même temps que les températures, mettent en garde les experts. Mais limiter le réchauffement à 1,5°C au lieu de 2°C réduirait de plusieurs centaines de millions le nombre de personnes concernées par la pauvreté d’ici à 2050 ».